Sommaire du journal N°139 - Mars/Avril/Mai 2017

Chers lecteurs,
 
Dans l’affaire Decons à Lacanau, on peut sans crainte parler de dysfonctionnement de la justice. De quoi s’agit-il ? Un riche ferrailleur du Médoc a acheté il y a quelques années, au nom de sa société A & B Négoce, 800 ha de forêt proche du littoral au milieu de laquelle se trouve une cabane de chasse. Bernard Decons décide alors de construire sur cet emplacement un véritable «palais» de 450 m2 sans rien demander à personne c’est-à-dire sans permis de construire. Le 13 mai 2014, soit quelques jours après les élections municipales qui ont vu la victoire de la liste de Laurent Peyrondet, la police municipale dresse un PV de constat. Bernard Decons tente de transiger en demandant à la mairie de régulariser la situation par la délivrance d’un permis de construire. Ce que le maire refuse. Pour lui, la construction est illégale et doit être démolie. Il est suivi en cela par l’association Vive la Forêt. En mai 2016, la veuve de Bernard Decons, Arlette Decons, nouvelle gérante de la société à la suite du décès de son mari en septembre 2015, loue les services de deux ténors du barreau bordelais et demande au tribunal administratif de condamner la commune. 
Et c’est là que le bât blesse : on attend toujours aujourd’hui la décision du tribunal administratif. Les infractions sont pourtant évidentes : le palais Decons a été construit sans permis au cœur d’une forêt ultra protégée, les pistes de défense contre l’incendie ont été barrées par un portail, un plan d’eau a été creusé sans autorisation, etc.
Le maire et Vive la Forêt décident alors d’attaquer la société A & B Négoce au pénal. 
De reports en reports, les avocats de la société faisant traîner les choses, l’affaire arrive enfin devant le tribunal correctionnel de Bordeaux le 9 janvier dernier. Le procureur demande la démolition exigée par la commune et Vive la Forêt mais, à la surprise générale, le président, s’il inflige une amende de 150 000 euros à la société, n’ordonne pas la démolition, se réfugiant derrière la décision attendue du tribunal administratif. Le maire et Vive la Forêt font évidemment appel du jugement mais le mal est fait : personne ne comprend la mansuétude du tribunal et le dysfonctionnement entre la justice pénale et la justice administrative qui n’ont pu accorder leurs violons.
En attendant, les avocats d’Arlette Decons préparent l’appel. Mais tout le monde attend, en fait, la décision du tribunal administratif qui ne manquera pas de déclarer illégal le palais Decons. Mais qui prendra la décision de le démolir ? Le maire est décidé, lui, à le faire raser dès la décision du tribunal administratif.
Une question reste cependant en suspens. Comment se fait-il qu’il ait fallu aussi longtemps pour se rendre compte qu’on construisait cette énorme bâtisse au cœur de la forêt, que la piste forestière de défense contre l’incendie était fermée, etc. ?
Sans doute l’élection du maire actuel a-t-elle été un facteur déclencheur puisque celui-ci, à peine élu, a décidé qu’il n’était plus temps de fermer les yeux...
 
Claude Fouchier

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