Sommaire du journal N°144 - Juin/Juillet/Août 2018
Chers lecteurs,
C’est la mort dans l’âme que nous vous annonçons la disparition de notre journal que nous avions créé il y a presque 25 ans.
Nous avions lancé ce bimestriel en décembre 1993 – transformé en trimestriel il y a quelques mois dans l’espoir de le sauvegarder.
Le succès avait été immédiatement au rendez-vous et il a bénéficié pendant 15 ans d’une excellente audience même si la publicité n’a jamais été réellement présente. Je veux d’ailleurs saluer les quelques annonceurs de notre journal qui lui sont restés fidèles.
Toujours est-il que depuis une dizaine d’années les abonnements ont commencé à chuter et que depuis cinq ans nous perdons beaucoup d’argent. Nous ne sommes malheureusement pas les seuls en France : la presse écrite quotidienne perd près de 10 % de ses ventes chaque année. Seulement nous n’avons pas les moyens financiers d’un groupe capitaliste puissant. Nous sommes un petit groupe de presse, avec quatre autres bimestriels plus ou moins «vaillants», qui a su garder son indépendance économique et politique mais qui n’a plus aujourd’hui les moyens de subsister. Plutôt que de perdre son indépendance, autant se saborder. C’est le choix tragique que nous sommes contraints de faire.
Je remercie tout particulièrement ceux qui nous ont suivis depuis des années et quelquefois depuis le premier numéro, en espérant qu’une information indépendante puisse prendre le relais. J’en doute mais si tel est le cas nous l’appuierons de notre expérience.
Je vous prie de croire, chers lecteurs, à mes sentiments attristés.
Claude Fouchier