Courrier des lecteurs - N°113 - Août/Septembre 2012

Hymne à Cordouan

De Mme Coudret [Bordeaux], propriétaire au Verdon

 

«L’an dernier, le 11 juin, on célébrait les 400 ans de lumière de Cordouan. Cette année, le 29 juin, ce sera la dernière relève des gardiens d’Etat. Ces évènements ont suscité de nombreux écrits. Seul à mon sens, le côté affectif est systématiquement omis. Voici le récit “d’un jour bénit” d’une navigation estivale vers Cordouan.

Déambulation souvent ensoleillée, ample et spacieuse, libérée comme en 3 D, elle se veut tout et son contraire; d’une hardiesse prudente, d’une festivité sereine, mais toujours avec un parfum iodé d’innocence.

Ce ne sont que des allées et venues colorées, des va-et-vient enjoués.

Ils ont escaladé les marches jusqu’au sommet. Le panorama se découvre à leurs pieds. Alors c’est beau ? Non, c’est haut !

Ils reviennent la mine réjouie, certains avec une hâtive lenteur rejoignent les vedettes ancrées à quelques encablures pour s’en retourner vers Royan ou Port Bloc. D’autres, plus privilégiés, rallient leurs embarcations échouées, contraints d’attendre le flot pour repartir.

Alors sur cet immense plateau de Cordouan s’installe une grande sérénité, palpable par tous. Quelques bouchons sautent. Les fricots déballés rassasient les marins d’un jour. L’on s’interpelle gaiement. Les plus courageux frottent et bichonnent à plat ventre la coque de leur embarcation pour l’instant émergée.

Cette réunion simultanée des cinq sens procure un bonheur inhabituel.

Ecouter le silence juste contrarié par le cri des mouettes, le clapotis du flot qui naît.

Voir à 360° le bleu de la mer bordée par les blanches franges côtières.

Toucher le sable immergé qui se dérobe sous les pieds entre les orteils. Jouissif.

Sentir l’iode la mer, senteurs prédominantes certes, mais les victuailles régionales fraîchement déballées embaument aussi. Le Médoc de derrière les fagots commence à s’exhaler dans les timbales.

Déguster ainsi un pique-nique à rallonge, goûteux et copieux. Quel plaisir !

Il ne manque que les paparazzis pour s’imaginer milliardaire très people.

Je préfère un zeste de spiritualité en prenant conscience de la plénitude  d’un bien-être envahissant.

Encore un jour bénit !»

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