Sommaire du journal N°99 - Avril/Mai 2010

Chers lecteurs,

La tempête Xynthia n'a pas provoqué, dans le Médoc, la catastrophe qu'ont connue les côtes vendéennes et charentaises. Il n'empêche que des digues ont cédé du côté de l'estuaire ou que l'eau les a submergées, comme au Verdon où une quarantaine de maisons ont été inondées. Sur le front de mer, la tempête a accéléré l'érosion marine en grignotant un peu plus les dunes comme à Lacanau, Carcans-plage ou au Pin Sec. A Soulac, l'immeuble Le Signal, qui abrite une quarantaine d'appartements, construit sur la dune dans les années 70, n'est plus qu'à 50 mètres de la mer, celle-ci ayant gagné 15 mètres lors de Xynthia. On se demande encore d'ailleurs comment cet immeuble a pu être construit à cet endroit alors qu'on savait, depuis tout temps, qu'il était sur la côte aquitaine l'un de ceux où l'érosion marine permanente était la plus importante, d'au moins cinq mètres par an. Et on avait l'exemple de l'Amélie, toute proche, où plusieurs villas avaient disparu, englouties, depuis le début du XXe siècle...

C'est ainsi, les tempêtes ponctuent la vie du Médoc depuis des siècles avec des effets plus ou moins dévastateurs. On n'a pas encore reconstitué la forêt abattue en 1999. A Hourtin, la plus grosse commune forestière du département de la Gironde avec 4 300 ha de pins, 80% de la ressource ont été détruits, entraînant une perte financière importante. Le maire, Christophe Birot, espère que les services de l'Etat en tiendront compte pour autoriser, sur 135 ha communaux, l'implantation d'une centrale photovoltaïque qui pourrait rapporter quelque 500 000 e par an à la commune.
On ne comprendrait pas, en effet, un refus de l'administration au moment où l'on ne parle plus que d'énergie renouvelable et non polluante. Ajoutons que le Médoc, avec 2 250 heures d'ensoleillement par an, est l'un des endroits en France, après la côte méditerranéenne, où le soleil est le plus présent.