Sommaire du journal N°53 - Août/Septembre 2002

Chers lecteurs,

Il a fallu l'incitation financière de l'Etat, qui les dote généreusement, pour voir naître ces unions de communes que le simple bon sens aurait dû conduire à se "pacser" plus tôt.
Il y avait bien eu, au gré des circonstances, des syndicats de communes, pour gérer, par exemple, les ordures ménagères, mais les élus communaux rechignaient à aller plus loin. Difficile, en effet, pour beaucoup de maires et de conseillers municipaux – élus au suffrage direct – de s'imaginer ne plus présider que les concours de maisons fleuries, en d'autres termes inaugurer les chrysanthèmes.
Mais le processus semble inéluctable. Dernier exemple dans le Nord-Médoc, qui a été le premier à réunir les communes de la Pointe, c'est la communauté de communes qui prend en charge la création de la Zac de Port-Médoc à la place de la commune du Verdon, tout simplement parce que celle-ci n'en a pas les moyens financiers.
Au sud, on s'interroge.
Lacanau, Carcans et Hourtin aimeraient bien reconstituer la ligue dissoute – par eux-mêmes – après quelques années de fonctionnement et qui les unissait sous le joli nom de Médoc Bleu.
Il s'agissait, à l'époque, seulement d'une promotion touristique commune avec pour objectif principal l'allongement de la saison. Aujourd'hui, les élus veulent créer une communauté de communes. Rien n'interdit une communauté à trois, d'autant plus que les communes sont importantes mais les représentants de l'Etat souhaitent, semble-t-il, voir l'union s'élargir. Vers où ? Avec qui ? Sans doute pas vers le centre, qui constitue déjà une entité et où l'on craint d'être absorbé politiquement, mais plutôt vers le littoral en accueillant, par exemple, Saumos et Le Porge.
Le temps presse, en tout cas, sous peine de perdre les dotations financières de l'Etat qui fixe des délais à ces mariages de raison.

Claude Fouchier