Sommaire du journal N°34 - Juin/Juillet 1999
Chers lecteurs,
L'événement est resté confidentiel et il est pourtant digne d'être noté car il n'est pas si fréquent, en ces temps de vaches folles, de poulets à la dioxine et de Coca frelaté, que les industriels d'un secteur, les représentants de l'Etat et les associations de défense de la nature soient d'accord au point d'apposer leurs signatures au bas d'un même document ! C'est pourtant ce qui s'est passé le 3 mai dernier, à Bordeaux, où tous ont contresigné la charte établie par les conférences d'Helsinki, en 1993, et de Lisbonne, en 1998, qui définissent la «gestion durable de la forêt». C'est en réaction à la déforestation sauvage des forêts équatoriales, qui bouleverse l'équilibre écologique de la planète, que quarante pays, dont la France, ont défini cette "gestion durable" qui se résume ainsi : «satisfaire les besoins actuels sans hypothéquer ceux de l'avenir». En d'autres termes, pour un arbre abattu, en replanter un autre. Ce que les propriétaires forestiers font depuis longtemps... Et particulièrement dans cette forêt du Médoc qui, rappelons-le, a été plantée sous Napoléon III, non pour l'agrément mais pour être exploitée. En dehors du vin et du tourisme, le bois reste aujourd'hui la seule industrie du Médoc avec 130 000 ha de pins maritimes cultivés. Nul doute que ce label de gestion durable attaché à la forêt des Landes de Gascogne, dont le Médoc est la partie septentrionale, favorisera l'ensemble de la filière bois. Les consommateurs sont, en effet, de plus en plus attentifs à l'origine des produits. Comme les marques de chaussures de sport et de vêtements certifiant aujourd'hui qu'elles ne font pas travailler d'enfants dans le tiers-monde, les fabricants de meubles garantissent que leur bois vient d'une forêt soumise à la "gestion durable".
Un bémol à ce bel optimisme : il n'y a pas suffisamment d'activités de transformation du bois dans le Médoc, ce qui implique de le transporter, donc d'en augmenter le coût. Médoc cul-de-sac, enclavé, en dehors des axes de circulation, la nécessité d'une quatre voies est, là encore, criante. Un espoir toutefois pour cet éternel problème de désenclavement du Médoc : le vieux projet d'une rocade au nord de Bordeaux avec pont à la hauteur d'Ambès resurgit avec, cette fois, toutes les chances d'aboutir... dans une dizaine d'années.
Claude Fouchier
L'événement est resté confidentiel et il est pourtant digne d'être noté car il n'est pas si fréquent, en ces temps de vaches folles, de poulets à la dioxine et de Coca frelaté, que les industriels d'un secteur, les représentants de l'Etat et les associations de défense de la nature soient d'accord au point d'apposer leurs signatures au bas d'un même document ! C'est pourtant ce qui s'est passé le 3 mai dernier, à Bordeaux, où tous ont contresigné la charte établie par les conférences d'Helsinki, en 1993, et de Lisbonne, en 1998, qui définissent la «gestion durable de la forêt». C'est en réaction à la déforestation sauvage des forêts équatoriales, qui bouleverse l'équilibre écologique de la planète, que quarante pays, dont la France, ont défini cette "gestion durable" qui se résume ainsi : «satisfaire les besoins actuels sans hypothéquer ceux de l'avenir». En d'autres termes, pour un arbre abattu, en replanter un autre. Ce que les propriétaires forestiers font depuis longtemps... Et particulièrement dans cette forêt du Médoc qui, rappelons-le, a été plantée sous Napoléon III, non pour l'agrément mais pour être exploitée. En dehors du vin et du tourisme, le bois reste aujourd'hui la seule industrie du Médoc avec 130 000 ha de pins maritimes cultivés. Nul doute que ce label de gestion durable attaché à la forêt des Landes de Gascogne, dont le Médoc est la partie septentrionale, favorisera l'ensemble de la filière bois. Les consommateurs sont, en effet, de plus en plus attentifs à l'origine des produits. Comme les marques de chaussures de sport et de vêtements certifiant aujourd'hui qu'elles ne font pas travailler d'enfants dans le tiers-monde, les fabricants de meubles garantissent que leur bois vient d'une forêt soumise à la "gestion durable".
Un bémol à ce bel optimisme : il n'y a pas suffisamment d'activités de transformation du bois dans le Médoc, ce qui implique de le transporter, donc d'en augmenter le coût. Médoc cul-de-sac, enclavé, en dehors des axes de circulation, la nécessité d'une quatre voies est, là encore, criante. Un espoir toutefois pour cet éternel problème de désenclavement du Médoc : le vieux projet d'une rocade au nord de Bordeaux avec pont à la hauteur d'Ambès resurgit avec, cette fois, toutes les chances d'aboutir... dans une dizaine d'années.
Claude Fouchier
Médoc
- Vers un désenclavement du Médoc
- Les départs en vacances bientôt plus fluides
- Brèves
- Le "Pays Médoc" pour la rentrée
- L'exploitation de la forêt
- La gestion des forêts
- Les ventes aux enchères de l'ONF
Lacanau
Carcans-Maubuisson
Hourtin
Naujac-sur-Mer
Vendays-Montalivet
Grayan-et-l'Hôpital
Soulac-sur-Mer
Le Verdon-sur-Mer
Chronique juridique
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De Dominique Gisson, présidente de l’association Vive la Forêt