Médoc - N°103 - Décembre/Janvier 2010
VLF dit non au photovoltaïque
Vive la
forêt se positionne contre le développement des fermes
solaires dans le Médoc qui sont à ses yeux autant de
projets «mutilants» pour le massif
forestier.
Touche pas à ma forêt ! Tel est grosso modo le message adressé, lors de son assemblée générale, par VLF aux promoteurs des énergies renouvelables. Toujours aussi combattive après 20 ans de présidence de cette association créée au lendemain des incendies du Porge, Dominique Gisson a rayé le Médoc de la carte des possibles implantations d’éoliennes – ça on le savait déjà – mais aussi de fermes photovoltaïques. Portés par une conjoncture favorable (reconversion de zones dévastées par les tempêtes, tarif avantageux de rachat de l’électricité produite et développement d’une filière industrielle photovoltaïque en Gironde), les projets d’installation de centrales solaires sont légion : Sainte-Hélène, Hourtin, Naujac, Vendays-Montalivet. Aucun ne trouve grâce aux yeux de Vive la forêt qui parle de «prolifération» de projets «mutilants». Et pour bien marquer son opposition, l’association réunie le 28 novembre à Lacanau-Océan a fait part de son inquiétude dès l’ouverture du rapport moral d’activité. «La direction régionale de l’Agriculture et de la Forêt (DRAF) remarque que les projets photovoltaïques en cours dans la région conduiraient au déboisement de 10 000 hectares de forêts !». Et la présidente de pointer une contradiction «patente» entre le développement de ce type d’énergie et la nécessité «de protéger la biodiversité» et de favoriser «les filières bois-construction et bois-énergie». Sur le papier, le raisonnement est séduisant. Il ne résiste pas cependant aux faits avec la montée actuelle d’une forte opposition des industriels du bois (papier, parquets, panneaux…) au développement du bois-énergie qui capterait à son profit une partie d’une ressource qui se raréfie. Cela explique sans doute les propos on ne peut plus prudents du sous-préfet de Lesparre lors du débat suivant l’assemblée générale. Après avoir rappelé l’obligation de développer à hauteur de 20 % les énergies renouvelables à l’horizon 2020 et le choix de la France d’un «mix énergétique», Olivier Delcayrou a souligné que les implantations devaient concerner des espaces impactés par les tempêtes, pour lesquels il n’y a pas de solution et que les projets devaient être assortis d’une compensation visant à réhabiliter «un espace forestier équivalent». A ce jour, a-t-il précisé pour illustrer l’attention porté à l’instruction des dossiers, le préfet Schmitt n’a signé qu’un projet de ferme solaire à Cestas. Le sous-préfet de Lesparre n’en a pas moins relativisé l’impact de l’énergie solaire sur la forêt. En Gironde, les projets connus représentent environ 1 200 hectares sur un massif forestier départemental d’une superficie de 300 000 ha.
Pas sûr que le raisonnement ait convaincu Dominique Gisson qui ne jure que par une seule forme de centrales solaires. Celles qui sont installées sur les toits des bâtiments ou qui couvrent les parkings comme il en est question au parc des expositions de Bordeaux-Lac. Autrement dit, loin du Médoc.
Touche pas à ma forêt ! Tel est grosso modo le message adressé, lors de son assemblée générale, par VLF aux promoteurs des énergies renouvelables. Toujours aussi combattive après 20 ans de présidence de cette association créée au lendemain des incendies du Porge, Dominique Gisson a rayé le Médoc de la carte des possibles implantations d’éoliennes – ça on le savait déjà – mais aussi de fermes photovoltaïques. Portés par une conjoncture favorable (reconversion de zones dévastées par les tempêtes, tarif avantageux de rachat de l’électricité produite et développement d’une filière industrielle photovoltaïque en Gironde), les projets d’installation de centrales solaires sont légion : Sainte-Hélène, Hourtin, Naujac, Vendays-Montalivet. Aucun ne trouve grâce aux yeux de Vive la forêt qui parle de «prolifération» de projets «mutilants». Et pour bien marquer son opposition, l’association réunie le 28 novembre à Lacanau-Océan a fait part de son inquiétude dès l’ouverture du rapport moral d’activité. «La direction régionale de l’Agriculture et de la Forêt (DRAF) remarque que les projets photovoltaïques en cours dans la région conduiraient au déboisement de 10 000 hectares de forêts !». Et la présidente de pointer une contradiction «patente» entre le développement de ce type d’énergie et la nécessité «de protéger la biodiversité» et de favoriser «les filières bois-construction et bois-énergie». Sur le papier, le raisonnement est séduisant. Il ne résiste pas cependant aux faits avec la montée actuelle d’une forte opposition des industriels du bois (papier, parquets, panneaux…) au développement du bois-énergie qui capterait à son profit une partie d’une ressource qui se raréfie. Cela explique sans doute les propos on ne peut plus prudents du sous-préfet de Lesparre lors du débat suivant l’assemblée générale. Après avoir rappelé l’obligation de développer à hauteur de 20 % les énergies renouvelables à l’horizon 2020 et le choix de la France d’un «mix énergétique», Olivier Delcayrou a souligné que les implantations devaient concerner des espaces impactés par les tempêtes, pour lesquels il n’y a pas de solution et que les projets devaient être assortis d’une compensation visant à réhabiliter «un espace forestier équivalent». A ce jour, a-t-il précisé pour illustrer l’attention porté à l’instruction des dossiers, le préfet Schmitt n’a signé qu’un projet de ferme solaire à Cestas. Le sous-préfet de Lesparre n’en a pas moins relativisé l’impact de l’énergie solaire sur la forêt. En Gironde, les projets connus représentent environ 1 200 hectares sur un massif forestier départemental d’une superficie de 300 000 ha.
Pas sûr que le raisonnement ait convaincu Dominique Gisson qui ne jure que par une seule forme de centrales solaires. Celles qui sont installées sur les toits des bâtiments ou qui couvrent les parkings comme il en est question au parc des expositions de Bordeaux-Lac. Autrement dit, loin du Médoc.
Les pro-photovoltaïque absents
«Saccage», «hectares sacrifiés à Dame photovoltaïque», Dominique Gisson n’a pas de mots assez durs pour dénoncer les projets d’implantation de fermes solaires qui concernent le Médoc. Les plus critiqués étant ceux d’Hourtin et de Naujac. Cela explique vraisemblablement l’absence des maires de ces deux communes au débat avec les élus qui suit traditionnellement l’assemblée générale annuelle de l’association. Si la formule reconduite d’année en année a quelque peu vieilli, elle constitue néanmoins un bon baromètre des relations entre Vive la forêt et les maires des communes épinglées… Le maire de Naujac avait une seconde bonne raison de ne pas venir dans la fosse aux lions. La commune envisage en effet l’implantation d’un champ d’éoliennes du côté de la deuxième ligne de dune du Flamant, zone inappropriée s’il en est aux yeux de l’association.Convergences
Henri Sabarot n’a pas son pareil pour mettre un auditoire dans sa poche. Interpellé par un adhérent de Vive la forêt sur un projet controversé de téléski nautique (ski tracté) à Bombannes, le maire de Carcans lance à la cantonade : «Est-ce qu’un pylône de 10 m de haut pour le téléski est plus nocif qu’une éolienne de 100 ou 150 m de haut installée en limite de zone Natura 2000 ?» Rires dans la salle. Et Henri Sabarot de souligner les «points de convergence» avec Vive la forêt sur certains sujets comme les éoliennes qui sont selon lui «une balafre sur la carte postale de la forêt Aquitaine».Commentaires des internautes
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Courrier des lecteurs
De Dominique Gisson, présidente de l’association Vive la Forêt