Projet de terminal méthanier : débat houleux à l’horizon
On peut dire que le débat public sur le projet de terminal méthanier au Verdon est attendu de pied ferme. Le 7 juillet dernier, un slogan géant «Non au méthanier !» s’est inscrit sur la plage de la Chambrette à l’initiative de l’association Une pointe pour tous qui revendique plus d’un millier d’adhérents. Plus de 500 d'entre eux ont formé une chaîne humaine pour écrire sur le sable leur opposition aux ambitions de 4 Gas.Le message est on ne peut plus clair. Il traduit une opposition au «principe même du projet» porté par la société néerlandaise 4Gas. Le dialogue à venir entre industriels, pouvoirs publics et représentants de la population locale s’annonce donc on ne peut plus difficile.
C’est à la fin du mois d’août que les premières pièces du dossier commenceront à circuler avec notamment la diffusion du support préparé par 4Gas. Le déroulement du débat proprement dit est prévu sur trois mois jusqu’à fin novembre à des dates restant à définir. C’est en janvier au plus tard que la commission particulière chargée de la concertation devra remettre ses conclusions. Elle va devoir faire la synthèse de points de vue que l’on devine farouchement opposés et faire un exercice d’équilibrisme entre les fondements du débat qui sont à ses yeux : «La croissance de la part de gaz dans la consommation énergétique de la France, […] l’importance des enjeux économiques et sociaux à l’échelle nationale comme à l’échelle locale, […] la diversité et l’importance des impacts possibles sur l’environnement...» Cette commission d’écoute et de dialogue présidée par Louis-Julien Sourd, ingénieur des Eaux et Forêts, comprend au total 5 personnes spécialistes de l’énergie, de l’environnement et des travaux publics ainsi qu’une journaliste, notre consœur Claudia Courtois, correspondante du Monde à Bordeaux. La présence d’un œil externe n’est pas une surprise. La précédente commission installée en Gironde, chargée de mener le débat sur le contournement autoroutier de Bordeaux, comprenait également un représentant de la presse. Tout un chacun est en mesure de contacter les modérateurs du débat, la commission disposant d’un bureau à Bordeaux (05 56 52 59 31) et bientôt d’une adresse Internet.
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