Médoc - N°86 - Février/Mars 2008

Projet de port méthanier : débat et règlements de comptes…

La synthèse du débat sur le projet de port méthanier doit être rendue publique ces jours-ci. Depuis la fin de la période de concertation, la tension ne retombe pas pour autant à la Pointe du Médoc.

 

C’est «au plus tard le 14 février» que sera publié le compte rendu du débat public sur le projet 4Gas de terminal méthanier au Verdon. La rédaction de cette synthèse par la commission particulière, chargée d’animer les échanges verbaux et écrits du 1er septembre au 14 décembre dernier, est pour le moins attendue. Il s’agit de l’avant-dernière étape avant la décision du maître d’ouvrage néerlandais qui dispose, lui, d’un délai de trois mois pour dire s’il souhaite toujours s’implanter à la Pointe du Médoc.

On prête volontiers à cet industriel un caractère tenace. Il en aura bien besoin pour affronter soit les sarcasmes s’il se retire, soit les hurlements s’il persiste et signe.

Depuis la fin officielle, mi-décembre, de la procédure de concertation publique, le débat n’est pas clos pour autant. Il continue de plus belle, campagne électorale des municipales aidant, contribuant au passage à faire ressortir les vieilles rancœurs. En témoigne la rébellion publique d’Alain Martinet, maire du Verdon, contre une initiative récente du sénateur-maire de Soulac : l’accueil à Port-Médoc du navigateur Gérard d’Aboville, président du conseil de la navigation de plaisance, et de Didier Quentin, député de Royan, président du Conservatoire du littoral, opposés au terminal méthanier. «Port-Médoc n’est pas une enclave de la Charente-Maritime et j’exige que l’on respecte la commune du Verdon !»

Une dizaine de jours plus tard, le même émettait plus que des doutes sur l’efficacité des deux parlementaires du canton issus de la majorité présidentielle en matière d’aménagements structurants… Les oreilles de Xavier Pintat et de Jean-François Régère, maire de Talais et ancien député, ont dû siffler… Au passage, le maire du Verdon s’en est également pris aux opposants purs et durs qui ont donné, selon lui, «une image lamentable de notre Nord-Médoc» lors des débats publics en couvrant la partie adverse sous les huées. Pour le coup, les investisseurs hollandais auront pu prendre toute la mesure d’une terre en apparence tranquille où les esprits s’enflamment vite. L’interminable guerre des tourterelles et la révolte des crus bourgeois déclassés en sont de vivants témoignages. Sur Internet, le débat, nettement plus policé, n’en est pas moins dense. Le site de la commission particulière a recueilli d’innombrables contributions, cahiers d’acteurs et questions (plus de 1 500 pour le seul maître d’ouvrage !). Autant de pièces à conviction pour les modérateurs des passions médocaines.

Commentaires des internautes
Il n'y a pas de commentaire.
+ ajouter un commentaire

optionnel, pour être averti de la publication

 
 

Le produit a été ajouté au panier

Voir mon panier


Rendez-vous