Plages sous étroite surveillance
Vingt-trois MNS-CRS seront présents cet été sur les plages du Médoc. L’effectif de 2016 un peu court est reconduit mais sur une plus longue période.
Enceintes wifi connectées à pleine puissance, exhibition sexuelle, consommation immodérée d’alcool, trafic de drogues, chiens dangereux, etc., la liste est longue des délits et des incivilités que les nageurs sauveteurs CRS sont amenés à gérer «pour garantir la tranquillité publique des plages» en dehors de la surveillance des baignades. «Laisser les maires en première ligne sur de tels enjeux de sécurité n’est pas concevable», déclarait il y a tout juste un an à la même époque le syndicat national professionnel des maîtres-nageurs sauveteurs. En 2017, le discours reste le même dans la mesure où, à l’unité près, c’est exactement l’effectif (297) de 2016 que le ministère de l’Intérieur va déployer dans 63 communes littorales en France du 6 juillet au 4 septembre. Des dates calées sur le calendrier des vacances scolaires. Le seul progrès est que les maires des communes concernées le savent un peu plus tôt (élections, peut-être ?) et que la durée de présence est plus longue. Cyril Lambert du syndicat UNSA Police et référent national sur la question entame cette année sa 13e saison à Lacanau. Il se dit «satisfait» au sujet des dates alors que la reconduction du dispositif de 2016 amputé pour cause d’Euro de football et de 14 juillet traduit le «désengagement» de l’Etat. Et ce, alors que la Coupe du monde 1998 organisée en France n’avait donné lieu à aucune diminution… Cyril Lambert s’est livré par le passé à un petit calcul. La surveillance des plages représente un prélèvement de sept fonctionnaires par compagnie. Qui plus est, un nageur sauveteur CRS équivaut selon lui à un civil et demi, puisque travaillant 46 à 48 heures par semaine là où le personnel civil est à 35 heures. Pour la station balnéaire, l’intérêt est d’autant plus grand qu’elle ne prend en charge que le logement, les frais de bouche et des frais de mission d’un montant journalier de 60 €/personne. Cette année encore, les MNS-CRS «seront armés sur les postes de secours, en raison de l’état d’urgence et des risques d’attentats».
Le déploiement en Gironde
42 maîtres-nageurs sauveteurs CRS seront présents cet été sur les plages de Gironde. Près de la moitié est affectée dans le Médoc. La répartition est la suivante : Carcans 4, Grayan 3, Hourtin 3, Lacanau 5, Soulac 8. A noter qu’à Lacanau, les CRS seront présents au poste central. Il y a deux ans, ils étaient 13 au total sur l’ensemble des postes de cette commune.
Juin/Juillet/Août 2018
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