Objectif Route du Rhum
Malgré le retournement de son bateau dans la transat Jacques Vabre, Lalou Roucayrol reste concentré sur son objectif principal : la Route du Rhum dont le départ doit être donné le 2 novembre prochain.
Lalou Roucayrol est de retour chez lui à Saint-Vivien. Après le retournement d’Arkema Région Aquitaine lors de la transat Jacques Vabre et le remorquage rocambolesque du bateau jusqu’au port de Madère (JdP n° 121), le skipper est rentré dans le Médoc. Pour retrouver les siens bien sûr. Mais aussi pour préparer son prochain défi : la Route du Rhum dont le départ doit être donné de Saint-Malo le 2 novembre prochain. C’est LA course pour laquelle il a construit son multicoque, et ce n’est pas un chavirage qui va le refroidir. «Un multi, ça se retourne. Cela fait partie du lot quotidien», plaisante-t-il. L’humour pour évacuer le stress et l’angoisse.
A dire vrai, s’il a toujours voulu sauver le bateau, pendant un temps le doute s’est instillé dans son esprit. Partir encore, en solitaire cette fois... «La volonté, l’envie, la foi, la flamme qui permet de se dépasser», tout ça l’a un temps abandonné. «Mais aujourd’hui, je les ai retrouvées.» Alors il a entamé sa préparation physique. Si la Route du Rhum n’est pas une course très longue (dix à quinze jours) elle nécessite un engagement important. Surtout qu’Arkema Région Aquitaine est un bateau «très raide qui n’amortit pas les chocs». D’ici novembre, il va donc devoir «s’endurcir et prendre en volume». Une évaluation sera réalisée en juin pour être sûr qu’il pourra s’aligner au départ.
Parallèlement, il va également falloir remettre le bateau en état. La fabrication d’un nouveau mât a été lancée début décembre. Idéalement, Lalou Roucayrol aurait voulu ramener le bateau à Port-Médoc pour l’y réparer. Mais l’option, jugée trop onéreuse, a été refusée par les assurances. Finalement, le multicoque devrait être envoyé et réparé aux Canaries, plus facile d’accès que Madère pour l’acheminement du matériel. Mais là encore, il va falloir l’aval des assurances...
Si tout se passe comme prévu, le team Lalou Multi espère pouvoir attaquer les travaux durant la première quinzaine de mars et recommencer à naviguer à partir de mi ou fin avril. «On fera une première session sur Grande Canarie en attendant une fenêtre météo favorable pour ramener le bateau à Port Médoc. On ne recommencera à courir que lorsqu’on estimera qu’il sera prêt.» Le calendrier de courses devrait donc se limiter au Record SNSM fin juin à Saint-Nazaire, qualificatif pour la Route du Rhum, et aux trophées de Saint-Quay-Portrieux et de Fécamp (fin août), dédiés à la classe Multi50. En attendant le 2 novembre...