Les croisières en chute libre
En 2014, Le Verdon a accueilli quatorze bateaux de croisières alors que seulement quatre sont annoncés pour 2015. Une baisse qui s’explique par le manque d’attractivité de la commune pour les croisiéristes. «Au-delà d’un certain tonnage les bateaux de croisières ne peuvent aller à Pauillac et ils s’arrêtent donc au Verdon, commente Jacques Bidalun, le maire. Or, nous sommes à deux heures de route de Bordeaux et de ses boutiques. Ici, au Verdon, les touristes s’ennuient. Les sociétés ne veulent plus faire escale ici.»
A chaque escale, les croisiéristes, en effet, remplissent un questionnaire de satisfaction. Pour l’ensemble des armateurs, la note rédhibitoire est de 7. «Or, Le Verdon a obtenu la note de 6,2 pour la plupart des croisières. Si l’on souhaite continuer à avoir plus de bateaux il va falloir réfléchir à une offre touristique pour garder les voyageurs à la pointe du Verdon et à Soulac où se fait plus d’échanges commerciaux.»
Outre le tour du phare de Cordouan, Le Verdon peut aussi proposer une visite en petit train touristique, le phare de Grave et son musée du phare de Cordouan, les pistes cyclables, mais aussi la basilique à Soulac. «Nous allons réunir la commission tourisme à la CdC pour aborder ce dossier alors que le Grand port maritime de Bordeaux a lui constitué un comité de pilotage autour de cette question.»
Si le maire du Verdon est un brin fataliste face à cette situation estimant qu’il est «impossible de modifier notre géographie», les élus soulacais s’inquiètent véritablement de cette nouvelle donne. Il est vrai qu’à chaque escale au Verdon, les croisiéristes sortent leur porte-monnaie à Soulac où ils viennent par navette mise à leur disposition. Une fois sur place, l’office de tourisme leur propose un programme spécifique et des visites guidées. On notera pour l’anecdote qu’à chaque «descente» des croisiéristes, le commerce le plus visité est la boulangerie.