Soulac-sur-Mer - N°94 - Juin/Juillet 2009
La voie des airs
Pour
désenclaver le Nord Médoc, Martial Mignet envisage de
créer une compagnie d’avions taxis. Mais le projet est
conditionné à l’allongement de la piste de
l’aérodrome communal.
Depuis le 21 mars, Martial Mignet est le nouveau président du Cordouan Air Club. A 49 ans, ce pilote d’avion, maire adjoint de Prignac-en-Médoc et ancien président d’une compagnie aérienne, prend la tête d’un «petit club» dont la vocation principale est la formation. Sur les 500 heures de vol réalisées chaque année, 350 le sont dans le cadre des enseignements délivrés par l’instructeur bénévole Jacky Martin. Deux autres membres, Pierre Moran et Jean-Luc Delente, délivrent les cours théoriques, notamment à une vingtaine de jeunes collégiens qui passent chaque année leur brevet d’initiation à l’aéronautique (BIA). Durant la saison, le club, qui dispose depuis le début de l’année d’une piste refaite à neuf par la commune (JdP n° 91), propose également des vols d’initiation, des baptêmes de l’air et des promenades aériennes aux personnes intéressées.
Mais Martial Mignet a des ambitions plus larges pour l’aérodrome de Soulac. Il aimerait y développer une société d’avions taxis. «C’est la stimulation du monde politique qui m’a donné cette idée», souligne-t-il. La communauté de communes de la Pointe du Médoc ne cache pas en effet sa volonté de développer l’aérodrome local. Dans le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) du schéma de cohérence territoriale (SCOT), la CdC dit vouloir «promouvoir la desserte aérienne du territoire», notamment par le «prolongement» de la piste soulacaise «pour permettre l’accueil d’avions de taille plus importante». «Si la volonté de la CdC est d’allonger la piste, reprend Martial Mignet, autant le faire suffisamment pour accueillir une navette entre l’aéroport de Mérignac et l’aérodrome de Soulac.» Le constat du pilote professionnel est simple. Par avion, Bordeaux est à environ une heure de distance de n’importe quel point de France. Mais pour ensuite rejoindre Soulac, il faut jusqu’à trois heures en train et deux heures en voiture. «La mise en place d’une navette aérienne de sept à huit places entre Mérignac et Soulac permettrait un réel désenclavement du territoire.» Par les airs, les deux communes ne seraient en effet plus qu’à une demi-heure de distance. Les retombées d’un tel projet pour le tourisme, mais aussi pour le monde économique, pourraient être très importantes.
Reste que pour y parvenir, la piste de l’aérodrome devrait être prolongée. Actuellement d’une taille de 700 mètres, elle devrait faire le double pour accueillir des avions de la taille de ceux d’une compagnie d’avions taxis. Elle devrait également être équipée d’un éclairage adéquat. «Autant d’investissements qui ne sont pas neutres», reconnaît Martial Mignet. Mais le désenclavement de la Pointe du Médoc a un prix.
Depuis le 21 mars, Martial Mignet est le nouveau président du Cordouan Air Club. A 49 ans, ce pilote d’avion, maire adjoint de Prignac-en-Médoc et ancien président d’une compagnie aérienne, prend la tête d’un «petit club» dont la vocation principale est la formation. Sur les 500 heures de vol réalisées chaque année, 350 le sont dans le cadre des enseignements délivrés par l’instructeur bénévole Jacky Martin. Deux autres membres, Pierre Moran et Jean-Luc Delente, délivrent les cours théoriques, notamment à une vingtaine de jeunes collégiens qui passent chaque année leur brevet d’initiation à l’aéronautique (BIA). Durant la saison, le club, qui dispose depuis le début de l’année d’une piste refaite à neuf par la commune (JdP n° 91), propose également des vols d’initiation, des baptêmes de l’air et des promenades aériennes aux personnes intéressées.
Mais Martial Mignet a des ambitions plus larges pour l’aérodrome de Soulac. Il aimerait y développer une société d’avions taxis. «C’est la stimulation du monde politique qui m’a donné cette idée», souligne-t-il. La communauté de communes de la Pointe du Médoc ne cache pas en effet sa volonté de développer l’aérodrome local. Dans le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) du schéma de cohérence territoriale (SCOT), la CdC dit vouloir «promouvoir la desserte aérienne du territoire», notamment par le «prolongement» de la piste soulacaise «pour permettre l’accueil d’avions de taille plus importante». «Si la volonté de la CdC est d’allonger la piste, reprend Martial Mignet, autant le faire suffisamment pour accueillir une navette entre l’aéroport de Mérignac et l’aérodrome de Soulac.» Le constat du pilote professionnel est simple. Par avion, Bordeaux est à environ une heure de distance de n’importe quel point de France. Mais pour ensuite rejoindre Soulac, il faut jusqu’à trois heures en train et deux heures en voiture. «La mise en place d’une navette aérienne de sept à huit places entre Mérignac et Soulac permettrait un réel désenclavement du territoire.» Par les airs, les deux communes ne seraient en effet plus qu’à une demi-heure de distance. Les retombées d’un tel projet pour le tourisme, mais aussi pour le monde économique, pourraient être très importantes.
Reste que pour y parvenir, la piste de l’aérodrome devrait être prolongée. Actuellement d’une taille de 700 mètres, elle devrait faire le double pour accueillir des avions de la taille de ceux d’une compagnie d’avions taxis. Elle devrait également être équipée d’un éclairage adéquat. «Autant d’investissements qui ne sont pas neutres», reconnaît Martial Mignet. Mais le désenclavement de la Pointe du Médoc a un prix.
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Courrier des lecteurs
De Mme Coudret [Bordeaux], propriétaire au Verdon