Jean-Marc Signoret : «Assurer le quotidien»
La volonté du nouveau maire Jean-Marc Signoret est de poursuivre le désendettement de la commune. Il n’y aura donc pas de réalisation majeure au cours du mandat... mais peut-être le développement de nouvelles ressources grâce à un projet qui reste secret.
Le Journal des propriétaires du Médoc : Comment s’est passé ce premier mois à la tête de la commune ?
Jean-Marc Signoret : Un peu chargé... De nombreux administrés désirent me rencontrer. J’ai beau être élu depuis vingt-cinq ans, le rôle de maire est vraiment différent. On est plus proche de toutes les problématiques. Au sein du conseil municipal, tout se passe très bien, y compris avec l’opposition.
Quelles vont-être les priorités du mandat ?
Je l’ai dit et répété lors de la campagne : les possibilités financières de la commune sont très limitées. Nous sommes endettés jusqu’en 2025, et il n’y aura pas assez de ce mandat pour revenir à l’équilibre. Notre objectif est de poursuivre le désendettement de la commune engagé lors du mandat précédent. Il n’y a donc pas de projet pharaonique en vue, seulement la volonté d’assurer le quotidien du mieux possible.
Nous allons tenter de remettre la commune en état avec les quelques moyens que l’on aura, notamment grâce à la vente de quelques actifs, comme le terrain de l’ancien collège et éventuellement les communs des Moussaillons. Au niveau de l’entretien, nous avons pris un peu de retard. La tempête de juillet dernier a certes donné un surcroît de travail aux services techniques, mais nous devons rattraper ce retard. Nous avons d’ailleurs le projet, vraisemblablement d’ici quatre ans, de construire de nouveaux ateliers pour les services techniques dans la zone artisanale, car ceux situés en centre-bourg sont vétustes, mal agencés et nécessitent une importante remise aux normes.
Un effort sera également fait sur la voirie. Le parking à l’arrière de l’église sera réaménagé, ainsi que quelques petites rues en centre-bourg. Mais ce sont surtout les voiries extérieures qui demandent à être refaites. Il y a environ 35 kilomètres à reprendre. Mais à raison de 70 000 à 80 000 € du kilomètre, tout ne pourra pas être fait pendant le mandat.
Enfin, d’ici deux ou trois ans, nous espérons développer de nouvelles ressources pour retrouver un peu plus d’aisance financière.
Il s’agit de votre projet «secret». Pouvez-vous en dire plus à ce sujet ?
C’est encore prématuré. Nous allons commencer à travailler dessus après la saison estivale, tant les services administratifs que les élus, et d’ici là, je ne peux pas en parler. Mais cela nous permettra, quand ce projet sera viable, de faire entrer 500 000 à 600 000 € par an dans les caisses de la commune. De quoi équilibrer les comptes, sans toutefois faire d’extravagance. Si nous allons chercher plus, ce pour quoi je vais travailler, ce ne sera que mieux.
Où en est la reconversion du CFM et avez-vous votre mot à dire sur ce projet ?
Maintenant que les permis sont purgés de tout recours, une première tranche devrait aboutir dans les deux ans (JdP n° 122). Nous avons un droit de regard sur ce qui se fera, mais les promoteurs peuvent faire quasiment ce qu’ils veulent dans le cadre du permis d’aménager qui leur a été accordé.
Après un premier mandat de la communauté de communes présidé par Lacanau, et un second par Carcans, pourquoi ne pas avoir souhaité que la présidence revienne cette fois à Hourtin ?
De mon point de vue, Henri Sabarot était le plus en capacité de superviser la communauté de communes. Il connaît très bien les dossiers et j’ai estimé qu’il était mieux placé que moi pour assurer cette fonction.
Qu’attendez-vous de la communauté de communes ?
Elle fait déjà beaucoup de choses. Elle gère notamment tout ce qui concerne la surveillance des plages qui est un gros dossier. Avant cet été, elle reprendra à sa charge une partie de nos pistes cyclables, ce qui nous fera cela de moins à entretenir. Et d’ici la fin de l’année, elle engagera l’agrandissement de dix hectares de la zone d’activités des Bruyères, ce qui nous permettra d’accueillir de nouvelles entreprises dès l’année prochaine.
Une partie de cet agrandissement doit revenir à Enerbois. Comment vous situez-vous par rapport à ce projet controversé ?
Ce projet est toujours d’actualité. Les investisseurs poursuivent leur réflexion et sont à la recherche de partenaires pour le réaliser. Nous devrions en savoir plus en fin d’année. Si l’usine de granulés voit le jour, nous laisserons faire. Mais si les autorisations devaient arriver à échéance avant le commencement des travaux, nous ne le conforterons pas car cela nous empêche de développer la zone différemment pour faire venir de petites entreprises.
Budget primitif 2014
Les taux des taxes augmentent de 2 %. Taxe d’habitation : 13,31 %. Foncier bâti : 19,87 %. Foncier non bâti : 33,44 %.