Hourtin - N°116 - Février/Mars 2013

Avis favorable au projet Ener Biomasse

 

Malgré la forte mobilisation des «antis», le commissaire-enquêteur a émis un avis favorable à l’installation d’une unité de production de granulés de bois dans la zone artisanale des Bruyères.

Le rapport de Michel Saubion était très attendu. Le commissaire-enquêteur qui a suivi en octobre l’enquête publique relative au projet d’installation d’une unité de production de granulés de bois dans la zone artisanale des Bruyères (JdP n° 114 et 115) a rendu ses conclusions le 29 novembre. Dans un document de 43 pages, il relate le déroulement de l’enquête, fait part des réactions du public et donne son avis sur le projet : favorable.

Les «antis» doivent être déçus. Ils s’étaient déplacés en nombre pour dénoncer un projet dont ils estiment qu’il générera de multiples nuisances. Parmi les observations recueillies durant la procédure, 44 étaient fermement opposées au projet sur cet emplacement, et seulement 4 lui étaient favorables... Mais Michel Saubion estime que «le projet proposé par Ener Biomasse revêt un caractère innovant pour le secteur géographique concerné, présente un intérêt pour la promotion de la filière bois en ce qu’il constitue une exploitation complémentaire de la ressource et une offre commerciale et d’emplois possibles».

Dans un long exposé1, il démonte un à un les arguments présentés par les opposants au projet Ener Biomasse. A ceux qui s’inquiètent de la dangerosité potentielle de l’usine, il rappelle que «l’activité ne relève pas de la classification Seveso», cette directive européenne qui impose d’identifier les sites industriels présentant des risques d’accidents majeurs. A ceux qui prétendent que l’entreprise aura un impact économique négatif sur les activités de tourisme, perturbera le commerce local et dévaluera le patrimoine immobilier, il répond que «dans une conjoncture économique tendue et la difficulté de trouver du travail en Médoc, l’opportunité d’offrir des activités durables de proximité dans un domaine porteur d’emplois directs ou induits ne doit pas être négligée». Le dossier de présentation du porteur de projet annonce en effet la création de 30 emplois en pleine capacité. Enfin, à ceux qui plaident en faveur d’une autre implantation, il souligne que celle choisie «constitue aujourd’hui la seule réglementairement possible sur le territoire de la commune». Le commissaire-enquêteur rejoint toutefois les opposants sur la question des nuisances sonores et enjoint le porteur de projet à «constituer un front acoustique sur les limites ouest, sud et sud-est du site, par le moyen d’écran physique (merlon de terre ou palissade)».

Feu vert à l’extension de la zone artisanale des Bruyères

Quelques jours après la clôture de l’enquête publique concernant le projet Ener Biomasse, une autre était ouverte (du 6 novembre au 6 décembre) relative à l’extension pour 25 lots supplémentaires (soit 6,5 hectares) de la zone artisanale des Bruyères. Ce projet, qui a reçu un avis favorable le 4 janvier, n’avait rien à voir avec le projet Ener Biomasse, dont l’implantation est prévue sur une parcelle de la zone artisanale des Bruyères déjà existante. Pourtant, «les deux enquêtes publiques étant quasiment simultanées, l’occasion de donner leur point de vue sur [l’unité de production de granulés] était ainsi offerte à certains intervenants qui ne s’en sont pas privés», note le commissaire-enquêteur Jacques Ransinan. D’ailleurs, les quatre personnes qu’il a reçues au cours de ses permanences étaient «obnubilées en priorité par l’implantation future de l’usine Ener Biomasse et ses nuisances supposées». Et «le fait de leur expliquer que le présent dossier d’enquête ne concernait pas ce projet n’a pas été susceptible de modifier leur perception des choses». Il est d’ailleurs étonnant de noter que Vive la forêt et l’Association pour l’environnement et la défense de Carcans-Maubuisson, qui ne s’étaient pas manifestées lors de l’enquête publique relative au projet Ener Biomasse, sont intervenues au cours de celle sur l’extension de la zone des Bruyères pour dénoncer le projet d’usine de granulés...

Un projet qui va devoir passer une dernière étape administrative avant de devenir réalité. Relevant de la réglementation relative aux Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), Ener Biomasse doit maintenant obtenir une autorisation d’exploiter de la part de la préfecture avant de pouvoir lancer son activité. Accessoirement, les porteurs de projets vont également devoir réunir les 18 M€ nécessaires à la construction de l’usine.

 

1 L’intégralité du rapport est disponible sur le site internet de la mairie.


 

Et maintenant le photovoltaïque

Décidément, les enquêtes publiques se suivent à un rythme soutenu à Hourtin. Après le projet Ener Biomasse et l’extension de la zone des Bruyères, c’est maintenant le projet d’implantation d’une centrale photovoltaïque au sol d’une puissance envisagée de 40 MW et d’une superficie de 73 hectares (JdP n° 109) qui est soumis à enquête publique jusqu’au 22 février. Le commissaire-enquêteur, Claude Cuin, recevra le public en mairie le jeudi 7 février de 10h à 12h et le vendredi 22 février de 15h à 17h.

 

 

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